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Affichage des articles du 2019

Premières Sorties

Depuis ces quelques semaines j'ai eu l'occasion de sortir un peu de l'île des Pétrels pour me rendre sur d'autres îles de l'archipel de Pointe-Géologie. Le but de ces sorties : déployer des antennes mobiles de détection sur les chemins de passage favoris des manchots. Il faut prendre certaines précautions pour marcher sur la banquise qui commence à se fendre sous l'effet de la chaleur estivale et on écoute attentivement ceux qui on un peu plus d'expérience. Tout s'est très bien passé et nous n'avons pas eu de mauvaises surprises lors du déplacement et de l'installation du matériel. L'environnement ici sollicite beaucoup les équipements (même en été) et il est courant de réparer des choses sur place. Les crevasses peuvent être dangeureuses surtout quand elles sont masquées par de la neige fraîche Dernières bectées pour les jeunes empereurs avant le départ de leurs parents Le Skua Antarctique guette p

Arrivée à DDU ...

La fin d'après-midi est parfaite en ce vendredi 6 décembre, la porte du sas s'ouvre sur le pont arrière de l' Aurora Australis , en face de nous un hélicoptère attend patiemment. Depuis quelques semaines les premières fois se multiplient pour moi : une première fois dans l'hémisphère sud après un long voyage, une première en mer, puis maintenant l'hélico et dans quelques minutes une première fois en Antarctique... Vue depuis la cabine de l'hélico avant de poser le pied sur l' île des Pétrels Après un vol plus qu'express, nous voilà enfin sur le site qui nous a fait rêver depuis des mois pour certains, des années pour d'autres. La première impression, celle d'arriver sur une autre planète. Très vite l'hélico redécolle dernière nous pour assurer une autre rotation et nous sommes accueillis à bras ouverts par le responsable de la logistique de l'IPEV.  Traditionnellement le courrier est la première chose à arriver sur la ba

Entre la Tasmanie et la Terre Adélie

Bonjour à tous ! Aujourd'hui je vous fait un petit retour sur ma traversée de 2700km entre Hobart et Dumont d'Urville qui a enfin eu lieu du dimanche 1er au vendredi 6 décembre grâce au support logistique de l'AAD, l'Australian Antarctic Division. Notre prise en charge sur l'Aurora Australis a commencé le dimanche matin aux alentours de 7h00 pour un départ prévu à 14h00. Durant cette matinée nous avons notamment eu droit à plusieurs briefings sur la sécurité et des exercices d'évacuation. Personnellement c'était la première fois que je me retrouvais sur un bateau durant plusieurs jours en mer et en plus dans des eaux agitées (les fameux 40e hurlants et les 50e rugissants redoutés des navigateurs) et je dois dire que je m'en suis plutôt bien tiré ! Malgré les 7m de creux que nous avons subi par moment, je n'ai pas eu la nausé ni eu recours à des médicaments (certains de mes compagnons ne peuvent pas en dire autant !). En ce qui conc

Aurora Australis

Bonjour à tous ! Un petit point sur notre situation ici s'impose ! Il y a encore quelques jours, on nous annonçait un retour prématuré en France en attendant la réparation de l'Astrolabe (les dommages étant plus graves que prévu et une rotation n'était pas possible en l'état actuel du bateau)... Cependant, nous avons eu le plaisir d'apprendre qu'un partenariat (voici le communiquer de l'IPEV à ce sujet : https://www.institut-polaire.fr/blog/2019/11/20/communique-une-solution-pour-la-campagne/ ) a été trouvé entre l'Institut Polaire Français et son équivalent Australien : l'AAD (Australian Antarctic Division). En effet, nous aurons la chance de partir pour Dumont d'Urville à bord de l'Aurora Australis, le brise glace utilisé par l'AAD pour ses diverses missions de ravitaillement et d'océanographie. Au passage nous allons en profiter pour ravitailler une base de recherche australienne située sur l'île de Macquarie autour du 50e

Un contre-temps inattendu ...

Il y a tout juste une semaine je m'envolais pour Hobart, point de départ de notre aventure. Après plus de 68h de voyage, nous arrivions en Tasmanie, exténués mais heureux d'apercevoir enfin l'Astrolabe, le navire qui sert de cordon ombilicale entre la civilisation et la terre Adélie ! Cette étape tasmanienne ne devait être qu'une formalité dans notre périple vers Dumont d'Urville mais malheureusement ce ne fut pas le cas. L'Astrolabe convalescent ... En effet, environ 24h après notre arrivée, nous avons été informés qu'une avarie avait été détectée sur le bateau. Celle-ci allait irrémédiablement entrainer des retards dans le ravitaillement des bases de DDU et de Concardia ainsi qu'impacter grandement les programmes scientifiques devant se dérouler pendant l'été Austral. Les équipes de l'IPEV mettent actuellement tout en oeuvre pour réduire l'impact de cette mauvaise nouvelle sur le programme initialement prévu, mais en attendant nou

L'Antarctique, ca se mérite !

Aujourd'hui, une petite présentation de mon voyage pour atteindre la base de DDU ;-) Le départ est donc fixé le dimanche 10 Novembre, la destination : Hobart en Tasmanie où le bateau m'attend ! Le bateau en question, c'est L'Astrolabe (voir photo ci-dessous), un brise-glace faisant des rotations (itinéraire ci-dessous) entre l'Australie et la base quand les conditions de glace sont favorables (c-a-d durant l'été Austral entre Novembre et Mars).       Mais avant de mettre le pied à bord, je dois prendre pas moins de 4 vols commerciaux pour rejoindre Hobart : Le premier entre Genève et Paris le dimanche matin (tout petit celui-là). Puis je rejoins une partie de la mission à Roissy avant de m'envoler pour Hong Kong (environ 12h30 de vol !). Petite escale à HK de 12h environ pour se dégourdir les jambes puis direction l'Australie. Et enfin, le dernier vol est entre Sidney et Hobart. Une fois à Hobart, nous devrions dormir une nuit

Mes futures missions

Bonjour à tous ! Aujourd'hui je veux vous parler dans les grandes lignes des futures responsabilités et missions qui animeront mon quotidien à Dumont d'Urville pour l'année à venir. Tous les programmes cités dans ce billet devraient tous faire l'objet d'un article dédié dans le futur tant ils peuvent être complexes et passionnants. En effet, après plusieurs semaines de formation, il apparaît que le poste de VSC en électronique et instrumentation est un des plus diversifié qui soit en terme d'activités. La réparation ou l'amélioration de matériel électronique ne sera pas le plus présent dans mon quotidien car l'essentiel de mon temps sera consacré à l'instrumentation d'expériences scientifiques. Premièrement, je serai responsable durant mon hivernage de programmes de sciences de la Terre en magnétisme et en sismologie. La base est équipée depuis de nombreuses années de stations de mesures dans ces deux domaines et j'en aurai la charge en

120kg

Environ 120kg… Comme le poids maximum d’équipement que chaque hivernant peut envoyer avant son départ. L’ensemble doit être réparti dans 3 cantines (ou malles) métalliques dont les dimensions ne peuvent pas dépasser 100x55x40cm pour la plus grande. De plus, pour des raisons de manutention, le poids de chacune d’entre elle est fixé à 40kg maximum. Mais alors qu’est ce que j’ai mis de beau la dedans ? Mes malles, prêtes à être acheminées vers Brest, le point de départ de leur périple. Évidemment pas mal d’équipement technique afin de compléter le paquetage déjà très complet fourni par l’IPEV (on a même droit à 2 très belles paires de charentaises, je ferais surement un point sur cette dotation quand je l'aurais en ma possession). Parmi les indispensables à mettre dans les cantines il y a : Une paire de moufle coupe vent grand froid, j’ai opté pour le modèle Arctic Mitten de chez Mammut, elles devraient bien faire l'affaire puisqu'elles sont utilisées par

Un tampon pour se résumer

L’institut Polaire Français encourage chaque année tous les hivernants à créer un tampon résumant les principales informations de notre mission. Il y a plusieurs petites contraintes à respecter mais le dessin de ce dernier est finalement assez libre. Voici le modèle que j'ai dessiné et qui m'accompagnera tout au long de ma mission : Voici les différentes références que j’ai inclus dans le design de mon tampon : Mon nom (si si je vous l’assure !), le numéro de la mission, ma spécialité et l’acronyme TAAF pour Terres Australes et Antarctiques Françaises La carte de l’Antarctique en fond Le nom et l’emplacement (dans le petit cercle) de la base Dumont d’Urville Le régional de l’étape : le manchot empereur Un schéma électronique pour faire référence à ma spécialité (oui c’est le montage d’un transistor en émetteur commun pour les plus observateurs d’entre vous) Une rose des vents, l’instrument qui aide à s’orienter, symbole de voyage et d’aventure Les étoi

Un travail dans le Sud de la France ? Jamais de la vie ...

Bonjour à tous ! Ceux qui me connaisse bien savent que je n’aime pas beaucoup la chaleur, la plage et le soleil (ou du moins ce sont eux qui ne m’aiment pas, essentiellement à cause de mon teint similaire à celui d’une porte de frigo)… Alors travailler dans le sud de la France, jamais de la vie ! Oui mais… En fait le vrai sud c’est pas Avignon, Nice, la Corse ou encore la Réunion, non … Le vrai sud de la France c’est les Terres Australes et Antarctique Françaises (désignées aussi par l’acronyme TAAF), un endroit de la planète radicalement différent de la côte d’Azur, et dans cet article je vais vous présenter comment et pourquoi j’en suis arrivé à avoir pour projet de travailler là-bas… La terre Adélie (ici en blanc) découverte par Jules Dumont d'Urville en 1840 fait partie des TAAF Pour commencer je dois dire que j’ai découvert un peu par hasard les offres d’emploi de l’Institut Polaire Français… En effet, en octobre 2018, ayant encore la bougeote, je me renseigne princip

Le processus de recrutement

Dans cet article nous allons parler des différentes étapes du processus de recrutement que j'ai suivi pour être affecté à la mission TA70 qui partira en décembre 2019 pour Dumont d'Urville. Tout commence donc en janvier 2019, et j'ai l'idée de répondre à l'offre d'électronicien de l'IPEV pour un hivernage en 2020 qui me trotte dans la tête depuis un petit moment. Après plusieurs semaines de réflexion, je suis convaincu que c'est le moment idéal dans ma vie de jeune adulte pour tenter ce genre d'expérience et que l'occasion ne se représentera peut être jamais…  C'est décidé je me lance ! Je soigne donc mon CV, je sors ma plus belle plume pour écrire ma lettre de motivation et j'envoi tout ça à l'IPEV... Les semaines passent, j'essaye de gérer mon impatience au mieux et, alors que je suis au travail, je reçois un coup de téléphone provenant de Brest : "Allo ?! Oui bonjour Monsieur, c'est l'Institut Polaire Françai

Présentation de mon parcours

Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vous propose de faire un peu plus connaissance avant que je ne vous parle de mon aventure… Je m’appelle Valentin Depoisier, j’ai 24 ans et je viens de terminer mes études d’ingénieur en Electronique et Informatique Industrielle (le rapport entre les manchots de la Terre Adélie et un électronicien étant assez flou pour le moment, j’y reviendrai plus tard !). Originaire de la vallée de Chamonix en Haute-Savoie et plus précisément de la commune de Magland, j’ai passé une bonne partie de mon enfance à m’imaginer aventurier entre deux constructions de cabane et sorties au ski, j’ai donc été “élevé en plein air” pour reprendre l’expression de ma maman. D’un naturel curieux, j’ai toujours aimé comprendre comment les choses fonctionnent et les sciences apportaient les réponses à mes questions ! En parallèle je découvre le monde de l’informatique et de l’électronique notamment grâce à mon papa. Les possibilités offertes par ces domaines et leur impact s